Quelle est la différence entre une politique RSE et une bonne politique RSE ? La prise en compte du principe de matérialité.
Tous les enjeux du Développement Durable ne peuvent être pris en compte par une même entreprise, tous ne peut pas être de la plus grande importance. La liste des enjeux potentiels peut être très longue. Samsung, par exemple, a listé 877 enjeux, Ford pas moins de 500.
Le principe de matérialité, a permis à Samsung d'identifier 17 enjeux majeurs sur les 877 de départ. Son application lors de la construction d'une stratégie RSE est indispensable pour :
Quelle méthodologie pour un test de matérialité ?
Les méthodologies utilisées varient d'une organisation à une autre. Certaines sont créatives, d'autres minimalistes. D'autres encore sont tellement vagues que l'on se demande si cela à encore quelque chose à voir avec la matérialité.
En tout état de cause le principe sous-jacent derrière le test de matérialité est de déterminer pour chaque enjeu le degré d'importance pour le business de l'entreprise et le degré d'importance pour les parties prenantes (diagramme ci-contre).
LES TEST DE MATÉRIALITÉ EN 5 ÉTAPES :
1. Identifier un univers d'enjeux environnementaux, sociaux, économiques et de gouvernance plus ou moins pertinents pour l'entreprise. Exemples de sources d'inspiration : standards internationaux (e.g. GRI, Global Compact, ISO26000) ou standards RSE sectoriels ; Mega trends du développement durable (e.g. Objectifs du Milénaires de l'ONU, WBCSD Vision 2050, ...) ; programmes RSE déjà en cours dans l'entreprise ; ensembles des enjeux évoqués par vos parties prenantes, enjeux évoqués par vos pairs et vos concurrents, débats sociologiques et médiatiques (e.g. Bisphénol A) ...
2. Evaluer le degré d'importance apporté à chaque enjeux par vos parties prenantes internes (e.g. employés, représentants du personnel, ...) et externes (riverains, ONG, clients, ...). Cette exercice nécessite d'avoir identifié préalablement ses parties prenantes clés.
3. Evaluer le degré d'importance de chaque enjeu pour le business de l'entreprise.
4. Établir la matrice de matérialité pour prioriser les enjeux (diagramme ci-contre tiré d'un rapport de Sanofi).
5. Valider les enjeux prioritaires lors d'un comité RSE réunissant les experts de l'entreprise et le top management.
OU TROUVER L'INFORMATION NÉCESSAIRE ? (étape 2 et 3)
L'identification des parties prenantes et le dialogue avec ses parties prenantes peut être relativement aisé pour des entreprises de taille raisonnable et disposant de peu de sites. Par contre déterminer le degré d'importance de chaque enjeu pour ses parties prenantes devient vite un casse tête pour un groupe international.
Voici quelques exemples pour connaître les attentes de ses parties prenantes. Les moyens directs sont ceux que l'on peut mettre en place dans le seul but de construire une matrice de matérialité. Les moyen indirects, à l’inverse, listent des sources d’informations ne nécessitant pas un dialogue dédié.
Tous les enjeux du Développement Durable ne peuvent être pris en compte par une même entreprise, tous ne peut pas être de la plus grande importance. La liste des enjeux potentiels peut être très longue. Samsung, par exemple, a listé 877 enjeux, Ford pas moins de 500.
"Le test de matérialité est une approche méthodologique conçue pour identifier et hiérarchiser les nombreux enjeux RSE auxquels une entreprise doit faire face. Il détermine précisément les enjeux qui sont les plus importants pour l’entreprise. Le test s’effectue sur la base de l’analyse de facteurs externes et internes liés aux risques et opportunités ayant une influence sur le Groupe."
Le principe de matérialité, a permis à Samsung d'identifier 17 enjeux majeurs sur les 877 de départ. Son application lors de la construction d'une stratégie RSE est indispensable pour :
- Concentrer les ressources sur les enjeux RSE stratégiques apportant de la valeur à l'entreprise et ne pas disperser ses efforts,
- Aligner la politique RSE avec la stratégie et le business de l'entreprise (ce qui à pour effet de rassurer considérablement les directions souvent inquiètes face à des sujets qu'elles maîtrisent mal),
- Rendre la communication autour des programmes RSE plus cohérente et ainsi rendre l’information plus accessible au grand public,
- Pour ceux qui publient un rapport DD, cela permet également de ne pas tomber dans le syndrome de la "liste de course".
Quelle méthodologie pour un test de matérialité ?

En tout état de cause le principe sous-jacent derrière le test de matérialité est de déterminer pour chaque enjeu le degré d'importance pour le business de l'entreprise et le degré d'importance pour les parties prenantes (diagramme ci-contre).
LES TEST DE MATÉRIALITÉ EN 5 ÉTAPES :
1. Identifier un univers d'enjeux environnementaux, sociaux, économiques et de gouvernance plus ou moins pertinents pour l'entreprise. Exemples de sources d'inspiration : standards internationaux (e.g. GRI, Global Compact, ISO26000) ou standards RSE sectoriels ; Mega trends du développement durable (e.g. Objectifs du Milénaires de l'ONU, WBCSD Vision 2050, ...) ; programmes RSE déjà en cours dans l'entreprise ; ensembles des enjeux évoqués par vos parties prenantes, enjeux évoqués par vos pairs et vos concurrents, débats sociologiques et médiatiques (e.g. Bisphénol A) ...
2. Evaluer le degré d'importance apporté à chaque enjeux par vos parties prenantes internes (e.g. employés, représentants du personnel, ...) et externes (riverains, ONG, clients, ...). Cette exercice nécessite d'avoir identifié préalablement ses parties prenantes clés.
3. Evaluer le degré d'importance de chaque enjeu pour le business de l'entreprise.
4. Établir la matrice de matérialité pour prioriser les enjeux (diagramme ci-contre tiré d'un rapport de Sanofi).
5. Valider les enjeux prioritaires lors d'un comité RSE réunissant les experts de l'entreprise et le top management.
OU TROUVER L'INFORMATION NÉCESSAIRE ? (étape 2 et 3)
L'identification des parties prenantes et le dialogue avec ses parties prenantes peut être relativement aisé pour des entreprises de taille raisonnable et disposant de peu de sites. Par contre déterminer le degré d'importance de chaque enjeu pour ses parties prenantes devient vite un casse tête pour un groupe international.
Voici quelques exemples pour connaître les attentes de ses parties prenantes. Les moyens directs sont ceux que l'on peut mettre en place dans le seul but de construire une matrice de matérialité. Les moyen indirects, à l’inverse, listent des sources d’informations ne nécessitant pas un dialogue dédié.
Voici également quelques idées pour déterminer l'influence des enjeux sur le business de l'entreprise :
Pour finir, voici quelques conseils supplémentaires :
- Bien documenter tous le processus (sources, calculs, ...) pour qu'il soit reproductible.
- Idéalement, un test de matérialité devrait être appliqué selon les principes de l'AA1000 (standards pour le dialogue entre entreprises et parties prenantes).
- Enfin, il est important de bien déterminer les critères de notation pour les étapes 2 et 3 et d'adapter la méthodologie à l'entreprise. Il peut également être intéressant de pondérer chaque critère (voir tableau ci-dessous tiré de la méthodologie développée par BSR).