De nombreuses entreprises ont comme point de départ de leur stratégie RSE une matrice de matérialité et l'on peut s'en réjouir. Il s'agit d'une évaluation graphique de l'importance des enjeux de développement durable qui représente l'influence de ces enjeux sur le business de l'entreprises (axe des abscisses) et l'importance pour les parties prenantes (axe des ordonnées). Pour en savoir plus, se reporter à mes précédents billets.
Malheureusement, il n'est pas rare de voir une entreprise ayant réalisé une matrice de matérialité la sous-utiliser. Les raisons peuvent être multiples :
La bonne nouvelle est que les entreprises peuvent tout de même utiliser la matérialité pour donner une forte impulsion au développement durable. Voici cinq conseils pour éviter d'être pris au piège de la Matrice :
1. Impliquer un maximum de personnes lors de la phase de réalisation. Cela permet d'enrichir la réflexion et cela fera d'autant plus de sponsors pour promouvoir la matrice une fois réalisée. Servez-vous de ce projet pour fonder les bases de futurs collaborations. Si vous impliquez une personnes influente de la direction des achats par exemple, il ou elle peut devenir un allié précieux dans vos futurs efforts d'achats responsables (si cet enjeux apparaît comme important dans la matrice bien sûr !)
2. Ne gardez par la matrice dans votre placard, partagez la. Si vous laissez simplement votre rapport dans un coin, rien n'en ressortira de bon. Au lieu de cela, utilisez-la pour susciter le débat. Vous seriez étonné de voir comment le fait de présenter une telle matrice en réunion peut éveiller l’intérêt. Par exemple, travaillez avec votre équipe de vente afin de l'utiliser comme un outil pour évoquer le développement durable avec les clients. Autre idée : faites la valider par les représentants du personnel en comité d'entreprise ou bien soumettez la à un panel de parties prenantes expertes.
3. Adaptez-vous à votre audience. Par exemple, envisager de donner aux équipes sécurité & environnement une version de la matrice détaillée qui inclut seulement les questions qui les concernent. Faites en sorte que chaque direction puisse s'approprier l'étude et accompagnez-les pour en tirer des conclusions intelligentes. Pour l'équipe dirigeante, présentez leur une version synthétique couvant l'ensemble des thèmes importants et insistez à l'oral sur quelques points marquants (enjeu important mais ignoré jusqu'à présent ou enjeu non important pour lequel l'entreprise dépense beaucoup de ressources). Faites leur comprendre l’intérêt de hiérarchiser les enjeux RSE.
4. Regardez en 3D. La matrice de matérialité traditionnelle comporte deux axes, mais la RSE nécessite souvent approche avec d'avantage de variables. Vous pouvez intégrer graphiquement d'autres dimensions en utilisant des couleurs différentes, en faisant varier la taille des bulles ou même en ajoutant un troisième axe. Voici quelques exemples d'informations supplémentaires qui vous pouvez représenter : le niveau de performance actuel, la présence ou non de plans d'actions, le regroupement des enjeux par thématique, le degrés d'influence de l'entreprise sur l'enjeu ...
5. Ce n'est qu'un début. Soyez-en persuadés, c'est à la fin de l'étude que le travail commence. La matérialité n'est pas une fin en soi, c'est un outil pour trouver des domaines prioritaires où votre entreprise peut créer de la valeur partagée. Utilisez la matrice comme point de départ pour l'élaboration d'une stratégie d'entreprise intégré et rédiger un rapport de développement durable qui face échos aux attentes de vos parties prenantes. Commencez par évaluer votre niveau de maturité pour les enjeux prioritaires afin d'identifier d'éventuels "gaps" puis co-construisez avec les directions concernées des plans d'actions pour chaque enjeu prioritaire. Pour finir, présentez vos propositions aux équipes dirigeantes. La clé est d'avoir des discussions approfondies pour isoler les enjeux qui méritent de l'attention et du suivi par rapport à ceux qui doivent être des priorités. N'hésitez pas à proposer d'abandonner certains chantiers non prioritaires.
- Sous évaluation du potentiel de l'outil par ceux-là même qui l'ont développés (généralement les responsables RSE/DD)
- Manque de crédibilité de la méthodologie aux yeux de l'équipe dirigeante
- Aversion au changement de l'entreprise
La bonne nouvelle est que les entreprises peuvent tout de même utiliser la matérialité pour donner une forte impulsion au développement durable. Voici cinq conseils pour éviter d'être pris au piège de la Matrice :
1. Impliquer un maximum de personnes lors de la phase de réalisation. Cela permet d'enrichir la réflexion et cela fera d'autant plus de sponsors pour promouvoir la matrice une fois réalisée. Servez-vous de ce projet pour fonder les bases de futurs collaborations. Si vous impliquez une personnes influente de la direction des achats par exemple, il ou elle peut devenir un allié précieux dans vos futurs efforts d'achats responsables (si cet enjeux apparaît comme important dans la matrice bien sûr !)
2. Ne gardez par la matrice dans votre placard, partagez la. Si vous laissez simplement votre rapport dans un coin, rien n'en ressortira de bon. Au lieu de cela, utilisez-la pour susciter le débat. Vous seriez étonné de voir comment le fait de présenter une telle matrice en réunion peut éveiller l’intérêt. Par exemple, travaillez avec votre équipe de vente afin de l'utiliser comme un outil pour évoquer le développement durable avec les clients. Autre idée : faites la valider par les représentants du personnel en comité d'entreprise ou bien soumettez la à un panel de parties prenantes expertes.
3. Adaptez-vous à votre audience. Par exemple, envisager de donner aux équipes sécurité & environnement une version de la matrice détaillée qui inclut seulement les questions qui les concernent. Faites en sorte que chaque direction puisse s'approprier l'étude et accompagnez-les pour en tirer des conclusions intelligentes. Pour l'équipe dirigeante, présentez leur une version synthétique couvant l'ensemble des thèmes importants et insistez à l'oral sur quelques points marquants (enjeu important mais ignoré jusqu'à présent ou enjeu non important pour lequel l'entreprise dépense beaucoup de ressources). Faites leur comprendre l’intérêt de hiérarchiser les enjeux RSE.
4. Regardez en 3D. La matrice de matérialité traditionnelle comporte deux axes, mais la RSE nécessite souvent approche avec d'avantage de variables. Vous pouvez intégrer graphiquement d'autres dimensions en utilisant des couleurs différentes, en faisant varier la taille des bulles ou même en ajoutant un troisième axe. Voici quelques exemples d'informations supplémentaires qui vous pouvez représenter : le niveau de performance actuel, la présence ou non de plans d'actions, le regroupement des enjeux par thématique, le degrés d'influence de l'entreprise sur l'enjeu ...
5. Ce n'est qu'un début. Soyez-en persuadés, c'est à la fin de l'étude que le travail commence. La matérialité n'est pas une fin en soi, c'est un outil pour trouver des domaines prioritaires où votre entreprise peut créer de la valeur partagée. Utilisez la matrice comme point de départ pour l'élaboration d'une stratégie d'entreprise intégré et rédiger un rapport de développement durable qui face échos aux attentes de vos parties prenantes. Commencez par évaluer votre niveau de maturité pour les enjeux prioritaires afin d'identifier d'éventuels "gaps" puis co-construisez avec les directions concernées des plans d'actions pour chaque enjeu prioritaire. Pour finir, présentez vos propositions aux équipes dirigeantes. La clé est d'avoir des discussions approfondies pour isoler les enjeux qui méritent de l'attention et du suivi par rapport à ceux qui doivent être des priorités. N'hésitez pas à proposer d'abandonner certains chantiers non prioritaires.
Cet article est largement inspiré du blog de BSR : lien ici (anglais)